Courir ou Mourir. ~ Ne jamais se retourner, la mort pourrait se trouver derrière.
Nathaniel Alistair Hollaister
1456-1486
Dans un manteau noir, devant la tombe d'un jeune garçon qu'il connaissait bien, il regardait d'un air hésitant, les yeux rougeâtre, un frissons lui parcourant l'échine, de mauvais souvenir remontant à la surface, refaisant revivre ce jour fatidique de sa mort, une mort violente, sanglante et terriblement douloureuse. Ce souvenir il avait pourtant essayé de l'enterrer, tentant de briser ses chaînes qui l'emprisonnaient, d'abord se noyant dans un alcool bien trop fort pour son âge, avant de commencer à sombrer dans une folie qui lui était réservée. Mais cela faisait partie d'un autre chapitre de sa vie, bien trop important pour en parler maintenant, sans comprendre pourquoi il était devenu ce monstre. Toujours devant sa petite croix, il ferma ses yeux, les mains couvertes de sang, repartant dans le temps où encore son innocence primé sur sa sombre destinée.
''Nate Nate, Nate attrapes !'' son grand frère de un an son aîné lui laissant une petite balle de cuire, qu'il tenta tant bien que mal à rattraper avant qu'elle ne s'échappe dans le près voisin. Nate était à cette époque, haut comme trois pommes, il était le plus jeune d'une fratrie assez importante comptant deux fils et trois sœurs. Une grande et belle famille toujours là les uns pour les autres, travaillant dans les champs de leur père avec l'espoir d'un jour, vivre convenablement. Ce jour là, ils jouaient dans la cours de la petite ferme qu'ils habitaient, lui et son frère Tim, non loin ses sœurs tricotaient une nouvelle couverture pour l'hiver approchant à grand pas. Les moutons par chance avaient fournis plus de laine que ce qui n'était prévu. Son père travaillait avec l'aîné de la famille dans un champ de pommes de terres, féculent les nourrissant pratiquement tous les jours. En soit, ils avaient la belle vie. Heureux et sans problème. Le tableau idyllique en soit. Mais les choses ne se passent jamais comme il faut. Le bonheur ne dure qu'un temps et ça, ils allaient tous bientôt le découvrir...
Le ciel s'assombrissant de nuage, la nuit tombant peu à peu, sa mère allumant les bougies dans la piéce principale de la ferme, son père porta deux trois bûches à la cheminée, s'empressant d'allumer un bon feu pour les réchauffer. Une soirée plus que normal, rien ne pouvant gâcher ce petit moment familial, chacun dégustant la soupe de pommes de terres et de poireaux, son morceau de pains et un peu de viande séché datant de l'été. Discutions étaient toutes autour de la ferme, des plans pour le lendemain, du marché de Samedi, de l'arrivage de nouveau bovin, des impôts. Nate assit près du feu avec une de ses sœurs, la plus jeune, ne faisaient guère attention à tous ces bavardages, il était bien jeune pour s'occuper des affaires de la famille, malgré le fait que dans moins de deux ans, il sera envoyé au champ. Observant les flammes dansaient, une petite brise vint caresser son visage, un frisson le pris, ses yeux se fermèrent quelques instant, un minuscule petit moment qui a permis au temps de tout détruire.
Un bruit sourd à la porte, des grognements, Nate s'était mis debout, son père une fourche à la main demanda à son épouse de monter à l'étage avec ses filles et Nate. On ne peut craindre la mort tant que l'on ne l'a pas vécu. Un fracas, explosant la porte en petit morceau. Un homme vêtu d'une longue cape noir et rouge, un teint bien blafard, des yeux rouges sangs et des crocs pointus, si pointus. Nate a pris peur et s'est caché sous l'escalier. Le carnage, son père tenta d'arrêter cet intrus, mais la fourche ne fit guère de l'effet. L'assaut des trois bon gaillard ne l'arrêta pas, une tête roula sur le sol, le sang coula sur le planché de la petite ferme, arrivant jusqu'à l'escalier où Nate se planquer. Des larmes montèrent dans ses petits yeux émeraudes. Il avait peur, non il était terrifié par ce qu'il voyait en ce moment même. Un de ses frères fût projeter contre un pieux planter dans le mur autrefois abritant les fourches, crachant du sang, la dernière personne qu'il a pu voir, c'est un Nate apeuré ne sachant que faire. L'atrocité de cet homme était sans limite, dévorant le cou de ses victimes quand elles le possédaient encore. Des choses horribles se produisaient, le petit garçon ne bougea pas. Les escaliers commencèrent à craquer, il montait à l'étage, tétanisé le fils cadet ne savait que faire.
Des cris terrifiant provenant de l'étage le firent fuir, non il ne pouvait pas rester là, alors il est sorti de sa cachette, trébuchant sur le corps de son père, couvert de sang, il s'échappa, plus vite, toujours plus vite se disait-il espérant en réchapper. La nuit noir ne lui permettait guère de bien s'orienter. Il s'engouffra dans la forêt. Touchant plus d'une fois le sol, la terre et le sang, recouvrant ses haillons. Il pleurait sans pouvoir s'arrêter. Une petite lueur d'espoir juste une, il en avait besoin. Le village, le village n'était pas loin, il voyait les petites lanternes. De l'aide, enfin. Non impossible, la brume est sortie de nul part. L'entourant, l’emprisonnant. Un petit rire s'en échappait. '' Où croyais-tu aller petit ?'' l'homme en noir s'est découvert, Nate était sur le sol, reculant à chaque pas de l'étranger. '' Croyais tu pouvoir m'échapper ? As-tu eu ce vulgaire petit espoir ? '' Il ricana de nouveau sous les pleures de l'enfant complètement tétanisé. ''Tu as perdu ta langue ? Tu veux que je te l'arrache peut-être ? Non non bien sûr que non, je vais y aller rapidement, ne t'inquiète pas, tu ne ressentiras que très peu la douleur, je vais t'achever dans les règles de l'art petit asticot.'' son ton hautain, sans la moindre culpabilité était effrayant, atroce. Nate ferma les yeux, avant de hurler à la mort, les crocs se planta dans sa chair, encastré dans un arbre, il pouvait sentir ses os se brisaient avec la force du choc.
Il a perdu connaissance, pensant qu'il allait retrouver les siens dans ce que tous penser être le paradis, il n'eut guère cette chance. Ouvrant les yeux sur des bois humides et froids en pleine nuit. Étrangement, il se sentait plus que bien, sans aucune douleur. Nate n'était plus le même, son innocence lui avait été prise, il ne sera plus jamais ce petit garçon jouant au ballon avec son frère. Plus rien ne sera comme avant. Les ténèbres avaient pris place dans son petit cœur et elles ne contaient pas partir. Mais ce n'était que le début, il avait survécu, mais la mort ne l'avait pas encore détruit...
Le présent était toujours aussi marqué par le passé, Nathaniel toujours devant ce qui était sa tombe, rouvrit les yeux, ce souvenir indélébile, lui criait vengeance...
La vie n'a aucun prix ~ Quand l'enfer s'invite sur terre.
Les cloches sonnèrent, la charge commençait et Nate du haut de ses douze ans courait dans tous les sens tentant d'échapper à ce massacre, encore un village attaqué par les barbares, le dixième pour être plus précis, Nate n'en pouvait plus de fuir et se tentait même de rester un jour et rejoindre sa famille dans l'au-de-là. Deux ans s'étaient écoulés depuis la tuerie qui avait eu lieu dans sa demeure et dont toute sa famille avait fais les frais. Il était seul, isolé et perdu, un petit être à la recherche de son identité et surtout tentant de survivre dans ce monde brutal dans lequel il vivait. Des villageois, des rois et des reines, des meurtres, des assassins, des guerriers, des chevaliers. La guerre, l'atrocité des tortures tout était présent.
En deux années tant de choses s'étaient produites. Il voyageait d'un bout à l'autre de son pays, fuyant la barbarie humaine. Des villages incendiés, des pendaisons sans raison, la cruauté d'un monde qu'il n'appréciait guère et pourtant il allait devoir se plier à ces règles s'il désirait s'en sortir. Mendiant, voleurs et vagabond voilà ce qu'il était devenu. Pourtant il était bien heureux, si on peut croire à un minimum de bonheur dans ses temps bien obscur et surtout après avoir perdu toute sa famille. Se cachant sous les ponts quand la pluie était importante, cherchant des amis en certaines personnes il a compris qu'être trop doux et trop mignon lui serait d'aucune utilité pour l'instant, il allait devoir revoir ses priorités, revoir ce qu'il désirait et surtout tenter de survivre à ce monde.
Il grandissait, se forgeait un caractère de feu et le doux petit garçon se changea en jeune homme séducteur jouant de ses charmes pour obtenir ce qu'il désirait. Vivre dans la rue l'a complètement changé. Il savait se faire écouter, devenu assez virulent et violent, il n'hésitait pas à faire usage de la force quand il en était nécessaire et le pire dans tout ça, c'est que le bougre avait une force impressionnante réduisant à néant les chances de ses adversaires, un beau nombre a tenté de le vaincre, sans aucune succès, l'assassiné vainement aurait été une perte de temps incroyable sachant que la lame n'a jamais été une seule parcelle de son corps. Il s'était engagé dans l'armée du rois, un échec, ne voulant obéir aux ordres, il a été renvoyé.
Il n'aimait pas qu'on lui dicte quoi faire trop sûr de lui il avait décidé de profité de ses jolies dames riches qui avaient besoin de compagnie, l'aidant ainsi à vivre dans les temps si dure qu'ils vivaient dans le pays. Parfois amant d'un mari trop gay pour se l'avouer. Il jouait dans toute absolument toutes les catégories. La violence des actes, la sensualités des gestes, il ne lésinait pas pour qu'on le rappelle un jour pour ses services. Il faut dire que les aristocrates étaient de bons payeurs. L'innocent petit garçon qu'il était avait disparu sous un être plein de malice et de vice, se laissant aller à des déboires sentimentaux sans queue ni têtes et une vie de malotrue. Mais à trop jouer avec le feu on finit toujours par se brûler les ailes et malheureusement pour lui Nate allait bientôt payer le prix fort pour ses actions.
Il avait une trentaine d'année, cherchant encore et toujours le moyen de se faire de l'argent ''sale'' comme beaucoup dise, il ne se doutait pas qu'un piège l'attendait. Dans une ruelle bien sombre sur le point de rentrer dans un carrosse l'emmenant à sa prochaine mission, il ne se doutait guère qu'un homme dans l'attendait, fusil en main, bien déterminer à venger sa femme morte de désir pour cet homme qui avait eu l'audace de passer une nuit avec elle. La vengeance, fruit de l'amour et du sexe, toujours associés les uns aux autres, allaient détruire celui qui avait survécu à temps de calvaire. Sans savoir qu'un monstre allait prendre place, personne n'aurait pu se douter de ce qu'il se passerait et qu'une once de ténèbres allait bientôt s'abattre sur une région déjà bien détruite par la guerre. Nate passa la toile de velour cachant son terrible destin. Le canon sur la poitrine, il n'eut le temps de réagir, le visage de son agresseur pour dernière image, le coup est parti et en un instant, il se retrouva dans une marre de sang représentant toute la haine d'un homme, voyant une vie de misère défiler sous ses yeux, il rendit son dernier souffle et la petite étincelle dans son regard disparu définitivement... de ce que tous pouvaient croire.
Emportant le corps de sa victime cet homme au regard plein de haine et de désespoir enterra dans un champ abandonné le jeune homme, crachant sur son cadavre et proliférant des paroles de rages. De la première à la dernière pelle de terre, il ne cessa de jurer. Sans savoir que quelque chose se produisait sous ses yeux, plaçant tout de même une planche de bois avec un nom dessus.. Partant sans s'en soucier, il rentra chez lui, les yeux pleins de larmes. Il venait de prendre une âme...
Le vent soufflait, les feuilles volaient, le tonnerre grondait et les éclairs illuminaient un ciel noir. Un battement de cœur sous terre, du sang coulant au dessus de ce qui était censé être une tombe. Un éclair vit dans le noir une main jaillir de terre, un liquide noir s'en réchappa, comme un liquide conservant un être. De plus en plus fort l'orage tonna, la lueur laissa apparaître la résurrection d'un homme qui n'en était plus un. Complètement nu, il lâcha un hurlement à faire fuir n'importe qui, strident, les villageois du plus proches village l’entendirent résonnant dans leurs oreilles délicates. Il n'avait plus d'âme, il était mort aux yeux de tous, il n'était plus qu'un monstre plein de rage bouillonnante, ne se souciant plus de rien, un monstre était né. Et son créateur allai bientôt en payer le prix...
Sans attendre, courant vers ce qui était une demeure d’aristocrate, il enfonça la porte sans état d’âme. N'hésitant en aucun cas à tuer ceux qui se mettait entre son chemin. Il ne savait ce qu'il était, mais cela lui apportait une force surhumaine, une envie de sang et de meurtre incroyable. Le regard devenu d'un rouge intense, l'homme qui l'avait tué resta emplit de stupeur ''Impossible'' fut son dernier mot. Dans un éclat de voix, le sang gicla sur les murs blancs. Des crocs acérés se plantant déchiquetant la chair. Le glas de la mort avait sonné, le temps s'arrêta pour Nate, jamais il ne viellerait, jamais il ne pourra mourir de façon naturelle, jamais plus il ne sera un innocent petit humain.
La fin . ~ La couleur du mal.
Ex turba vero imae sortis et paupertinae in tabernis aliqui pernoctant vinariis, non nulli velariis umbraculorum theatralium latent, quae Campanam imitatus lasciviam Catulus in aedilitate sua suspendit omnium primus; aut pugnaciter aleis certant turpi sono fragosis naribus introrsum reducto spiritu concrepantes; aut quod est studiorum omnium maximum ab ortu lucis ad vesperam sole fatiscunt vel pluviis, per minutias aurigarum equorumque praecipua vel delicta scrutantes. Paphius quin etiam et Cornelius senatores, ambo venenorum artibus pravis se polluisse confessi, eodem pronuntiante Maximino sunt interfecti. pari sorte etiam procurator monetae extinctus est. Sericum enim et Asbolium supra dictos, quoniam cum hortaretur passim nominare, quos vellent, adiecta religione firmarat, nullum igni vel ferro se puniri iussurum, plumbi validis ictibus interemit. et post hoe flammis Campensem aruspicem dedit, in negotio eius nullo sacramento constrictus. Excitavit hic ardor milites per municipia plurima, quae isdem conterminant, dispositos et castella, sed quisque serpentes latius pro viribus repellere moliens, nunc globis confertos, aliquotiens et dispersos multitudine superabatur ingenti, quae nata et educata inter editos recurvosque ambitus montium eos ut loca plana persultat et mollia, missilibus obvios eminus lacessens et ululatu truci perterrens.