L’Enfant de la Révolution ~ Si vous l'ignorer, cette drôle de chose s'en ira..
15 décembre 1774, Paris, France. C’est ce qui aurait figure sur l’acte de naissance de Lancelot si cela avait existé à cette époque. Mais non. En plus d’être né en France, il était ce qu’on appelait un enfant illégitime. Il n’avait tout simplement pas de père. En tout cas, il ne savait pas qui il était. Sa mère s’était donc faite rejetée de sa famille anglaise et c’était exilé à Paris. Elle pensait trouvée refuge dans la capitale française, ville de l’amour, disait-on. Siège de l’espoir. Mais elle se rendit rapidement compte que tout ça n’était que des foutaises.
Lancelot passa donc son enfance dans la pauvreté. Il vivait au jour le jour avec sa mère. Celle-ci essayait de trouver de quoi nourrir son fils tant bien que mal. On ne peut pas dire que Lancelot avait manqué de nourriture. Sa mère le passait toujours en priorité, quitte à mourir de faim elle-même. Et c’est ce qui finit par se produire, 15 ans après la naissance de son fils. C’était un soir de décembre. Il faisait particulièrement froid cette année-là. Dans quatre jours, Lancelot allait fêter ses quinze ans. Il avait déjà commencé à travailler dans le champ de leur voisin, même s’il était payé une misère. C’était déjà mieux que rien. Sa mère ne trouvait plus rien depuis des mois. Il les nourrissait alors avec le peu qu’il gagnait. Il sentait que sa mère sombrait. Et le pire c’est qu’il ne lui en voulait même pas. La vie avait été tellement injuste avec elle. Elle n’avait pas demandé ça.
Ce qui attrista le plus Lancelot, c’est que sa mère n’avait pas vécu assez longtemps pour connaitre la Révolution, ce fameux jour de l’année 1789. Même s’il n’y avait pas grand-chose de changé, Lancelot pouvait du moins manger à sa faim pendant quelques semaines. Mais cela ne dura pas. Bientôt la pauvreté revenue, et avec elle, cette douleur insoutenable de l’estomac vide
Puis ma route rentra à la rencontre de la tienne. ~ Une rencontre peu bouleverser toute une vie
Il croyait vraiment avoir touché le fond. Il croyait vraiment que c'était la fin. Il allait mourir ici, dans la campagne parisienne. Seul, sans argent. Il sentait ses forces le quitter. Il avait faim. Il avait froid aussi. Et soif, tellement soif. Il aurait tué pour quelques gouttes d'eau franchissant la barrière de ses lèvres pour se déverser dans les profondeurs brûlantes de sa gorge jusqu'à son estomac vide.
Mais visiblement la mort n'était pas encore prête à l'acceullir en son nid. Tandis qu'il se laissait glisser dans l'herbe humide, il aperçue un groupe l'approcher. Il ferma les yeux. Il craignait que ce soit des bandits. De toute façon il n'avait rien à leur donner. Quand il rouvrit les yeux, il se rendit compte que c'était un groupe de femmes. Non, ce n'était même pas des femmes. C'étaient des adolescentes. Elles devaient à peu près avoir son âge, certaines un peu moins. L'une d'elles s'approcha de lui. Elle paraissait être leur chef. Elle s'agenouilla devant lui et lui tendit sa gourde.
"Bois, jeune héros"Héros? Cette dénomination fit tilt dans la tête de Lancelot, mais il ne releva pas. Il avait tellement soif. Il arracha presque la gourde des mains de la belle jeune femme et la vida d'un trait.
"Bienvenu parmi les Chasseresse, Lancelot"Il ne savait pas comment elle connaissait son prénom. Mais il ne tarda pas à l'apprendre. Devant elle se trouvait Artémis, déesse de la chasse. La nouvelle vie de Lancelot commençait. La déesse prit le jeune garçon sous son aile, lui offrant sa protection. Il ne savait pas pourquoi elle faisait ça. Il ne savait pas que c'était parce que son père le lui avait demandé. Il ne savait même pas qui été son père, en fait.
Il passa plus de deux cents ans avec les Chasseresses. La plupart de ces dernières ne l'aimaient pas, mais il s'était rapidement lié d'amitié avec Theia. Ils s'étaient très vite compris tous les deux, et une forte amitié était apparue entre les deux jeunes gens. Alors quand Artémis demanda à Lancelot de quitter la chasse pour accomplir son destin de demi-dieu, le plus dur fut de dire au revoir à sa tendre amie. Ce ne fut pas très long, mais très souvent les adieux les plus rapides sont ceux qui sont les plus difficiles. Surtout qu'il était persuadé qu'il ne la reverrait jamais. Maintenant il devait continuer sa route seul.
Bien heureusement, ces années passées avec Dame Artémis avaient contribué à sa survie après leur séparation. Il avait facilement trouvé un abri et de quoi se nourrir. Mais ça ne suffisait pas. Les monstres attaquaient de partout, il en était submerger, et il perdait tous ses repères. Il avait même pensé à se laisser mourir comme autrefois, à bout de force. Mais une fois de plus une personne vint le sauver. Enfin, il ne savait pas tellement s'il pouvait qualifier cette chose de personne. Il aurait plus dit un fantôme. Enfin, peut-être même pas. C'était un jeune homme très pâle, à la chevelure noir de jaïs en bataille et avec des cernes noirs sous les yeux. Visiblement il vivait ici. Il lui expliqua qu'il existait un endroit qu'on appelait la Colonie des Sang-mêlés. Et que cet endroit était fait pour lui. Puis à la fin de son discours, il lui fit une proposition: soit il accompagnait Lancelot à la Colonie, un endroit où il ne serait pas totalement heureux et certainement incompris de la plupart des pensionnaires, soit il le rejoignait dans sa vie d'aventurier.
Le choix fut vite fait et Lancelot suivit le jeune ténébreux dans ses aventures. Il avait enfin quelqu'un pour le protéger. Il espérait juste qu'il ne lui ferait pas le même coup que les Chasseresse. Qu'il ne paraissait pas tellement apprécier d'ailleurs. Mais il finit par finalement lui révéler qui il était vraiment. Qui était vraiment son père. Hadès. Lancelot ne trouva pas ça cool du tout sur le moment. Déjà il maudissait son père d'avoir laisser sa mère mourir. Mais au fur et à mesure que Nico lui apprenait à se servir de ses pouvoirs, Hadès remonta peu à peu dans l'estime de Lancelot.
Quand la vie tourne du bon côté. ~ Tout finira par s'aranger.
Lancelot se rendait régulièrement aux Enfers. Il y avait fait la rencontre de son père, Hadès, et de sa belle-mère, Perséphone. Cette dernière ne l'appréciait pas particulièrement au début. Il faut la comprendre, encore une preuve qu'Hadès allait batifoler ailleurs. Mais elle ne résista pas longtemps à la bouille d'ange et au caractère adorable de Lancelot. Puis Nico se décida à ramener son petit frère à la Colonie, pour sa sécurité. Il apprit l’existence de sa soeur, Hazel, une romaine. Il fut ravie d'apprendre que sa famille était aussi grande. Finalement, il avait peut être perdu sa mère, mais il n'était plus seul.